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À
10 ans elle est très malade et elle fait vœu de devenir religieuse si
Notre Dame la guérit. Ayant retrouvée la santé, elle oublie sa promesse,
mais un peu plus tard la maladie de sa mère la lui rappelle. C'est
pourquoi, bien que sa famille soit contre, le 25 mai 1671, elle entre au
monastère de la Visitation de Paray-le-Monial où elle prend l’habit des
visitandines le 25 août 1671.
Marguerite-Marie
fait profession le 6 novembre 1672. Elle épouse dès ce moment-là le
Christ souffrant, le Christ en agonie. Jusque là, elle a bien souvent
entendu la voix du Seigneur au fond d'elle.
Mais
le 27 décembre 1673, le Christ lui apparaît physiquement, lui révélant
son divin Cœur rayonnant comme un soleil, portant la trace du coup de
lance, la couronne d'épines. Une croix le domine. Il lui adresse alors
ce premier message : « Mon
divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en
particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son
ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen. »
Le Christ alors unit le cœur de Marguerite-Marie au Sien, et dès cet
instant Marguerite-Marie gardera toujours une douleur au côté. La
mission laissée à la sainte n'est pas petite : faire connaître aux
hommes l'Amour débordant de Dieu… C'est la première des trois grandes
apparitions.
La
deuxième grande apparition a lieu l'année suivante, un premier vendredi
du mois. Le Christ lui apparaît de nouveau manifestant son divin Cœur, “tout rayonnant de gloire avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils”. Le Christ alors se plaint que les hommes soient si loin de son Amour, et le lui rendent si peu. Il lui dit alors : « Tu communieras […] tous
les premiers vendredis de chaque mois. Et, toutes les nuits du jeudi au
vendredi je te ferai participer à cette mortelle tristesse que j'ai
bien voulu sentir au jardin des Olives […] Et, pour m'accompagner […] tu te lèveras entre onze heures et minuit pour te prosterner pendant une heure avec moi ». De plus, le Christ lui rappelle alors l'importance de l'obéissance, car Satan « n'a point de pouvoir sur les obéissants ».
Durant
l'octave du Saint Sacrement, en 1675, c'est la troisième grande
apparition, et sans nul doute la plus connue. De nouveau, le Christ lui
révèle son divin Cœur, et lui laisse ces paroles : « Voilà
ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné jusqu'à
s'épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ; et pour
reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par
leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les
mépris […] Mais ce qui m'est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. »
Il lui demande alors que soit instaurée la fête du Sacré Cœur, un culte
public ! Marguerite-Marie, petite visitandine dans une petite ville,
voit alors évidemment mal par quel moyen elle pourrait y répondre !
Plusieurs suivront jusqu'en 1677.
Au début elle passe pour possédée, mais, heureusement, elle est soutenu par son confesseur, le père Claude La Colombière (canonisé le 31 mai 1992) qui, quand Marguerite-Marie lui ouvre sa conscience, voit en elle l’œuvre de Dieu, la rassure et l’encourage. Peu à peu la communauté accepte et vénère le Sacré Cœur (cœur souffrant entouré de flammes et d’une couronne d’épines).
La « dévotion au Sacré-Cœur » va se répandre dans toute la chrétienté et, en 1899, le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) instituera la fête du Sacré-Cœur (3e vendredi après la Pentecôte).
En
1689, Marguerite-Marie reçoit un dernier message du Seigneur : elle
doit faire savoir au roi, Louis XIV, qu'il doit se consacrer au Sacré
Cœur, ainsi que tous les grands du royaume, et Lui construire un lieu de
culte. Le message arriva-t-il au destinataire ? Nul ne sait, mais
toujours est-il qu'il n'y eut point de suites.
En
octobre 1690, elle annonce à ses sœurs, incrédules, que le Seigneur
veut la rappeler à Lui, et en effet, sœur Marguerite-Marie rend
saintement son âme à Dieu le 17 octobre. Depuis son corps repose à la
basilique de Paray le monial.
Déclarée vénérable en 1824 et bienheureuse en 1864, Marguerite-Marie à été canonisée le 13 mai 1920 par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922).
source : http://levangileauquotidien.org
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